Charles Baudelaire

Charles Baudelaire par Étienne Carjat
Charles Baudelaire par Étienne Carjat

Charles Baudelaire (1821 – 1867) est l’un des poètes français les plus importants du 19ème siècle. Son œuvre la plus connue demeure le recueil Les Fleurs du Mal.

Baudelaire se fait rapidement connaître dans le milieu artistique parisien par son style réaliste et son goût du morbide. On retrouve chez le poète, tout au long de son œuvre une fascination, une sublimation du laid. L’exemple le plus frappant est le poème « Une charogne », publié dans « Les Fleurs du Mal » en 1857.

« C’est un des privilèges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l’esprit d’une joie calme. »

Il est difficile de classer ce poète. Il est tour à tour symboliste, parnassien, romantique et classique. Il s’inspire énormément du romantisme, qu’il défend et admire.

« Vous avez trouvé le moyen de rajeunir le romantisme. Vous ne ressemblez à personne (ce qui est la première de toutes les qualités). »     Gustave Flaubert

Charles Baudelaire développe d’ailleurs le thème sacré des romantiques : l’ennui. Sur le thème du vice, il nous dit : « Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde […] C’est l’Ennui ». Cet ennui, ce spleen, naît de sa lucidité sur la réalité du monde dans lequel il vit. Dans une lettre écrite lors d’une de ses tentatives de suicide, le poète déclare : « Je me tue parce que je ne puis plus vivre, que la fatigue de m’endormir et la fatigue de me réveiller me sont insupportables. »

« Les Fleurs du Mal » est son recueil de poèmes le plus connu. Baudelaire en dira : « le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu’on reconnaisse qu’il n’est pas un pur album et qu’il a un commencement et une fin ». En effet, la construction du recueil est extrêmement étudiée, et Baudelaire y apportera des modifications jusqu’à sa mort. Malheureusement, « Les Fleurs du Mal » n’ont pas toujours eu le succès qu’elles connaissent aujourd’hui. Lors de leur publication, le Figaro titre : « L’odieux y coudoie l’ignoble ; – le repoussant s’y allie à l’infect. ». Trainé en justice pour offense à la morale publique et atteinte à la morale religieuse, Baudelaire est condamné à 300 francs d’amende et 6 pièces seront retirées du livre. Celles-ci seront publiées en Belgique en 1866 dans le recueil Les Épaves et ne seront réhabilitées qu’en 1949.

« Il m’a paru plaisant, et d’autant plus agréable que la tâche était plus difficile, d’extraire la beauté du Mal. Ce livre, essentiellement inutile et absolument innocent, n’a pas été fait dans un autre but que de me divertir et d’exercer mon goût passionné de l’obstacle. »

Baudelaire, un auteur à lire… à lire et à entendre.

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